Kim Gordon, la Marraine du Grunge
Bassiste et chanteuse de Sonic Youth, icône de l’après-punk new-yorkais, figure féministe, artiste plasticienne, égérie fashion, Kim est plus qu’inspirante ! La grande œuvre de Kim Gordon est Sonic Youth, un groupe faisant partie de la scène arty underground new-yorkaise cofondé avec son ex-mari Thurston Moore, dont elle se sépare en 2011.
Kim Gordon née en 1953 à New-York passe une enfance privilégiée en Californie. Ses parents sont des intellectuels, son père est sociologue tandis que sa mère évolue dans le monde de la mode. Elle suit des études supérieures d’art et de design à Los-Angeles puis revient à New York en 1980, alors que s’invente sur le déclin du punk, une nouvelle scène musicale : la no wave.
C’est dans un club qu’elle rencontre Thurston Moore. Ils tombent amoureux, fondent Sonic Youth en 1981 et se marient trois ans plus tard. Ils ont une fille prénommée Coco.
Les débuts du groupe sont réservés à la scène underground. Leurs premiers albums sont expérimentaux ayant pour but d’explorer de nouvelles sonorités, de nouvelles façons de faire de la musique. Kim incarne une certaine idée du radicalisme et du féminisme, une personnalité intouchable, qui prouve guitare basse à la main et minirobe à sequins, qu’on peut allier rock et féminité.
Leur album ''Goo'' les révèle enfin au grand public assurant la première partie de la tournée de Nirvana en Europe en 1991. Sonic Youth c’est 16 albums sortis en 30 ans.
En 2011 pour les fans du rock dit "contre-culture", c’est la douche froide ; Thurston Moore et Kim Gordon, se séparent emportant avec eux ce groupe culte.
"Girl in a Band" est une autobiographie qu’elle publie en 2015 dont le titre renvoie à la question que lui posent souvent les journalistes : "Qu’est-ce que cela fait d’être une fille dans un groupe ?" Kim livre ici ses mémoires et un regard particulièrement original sur la place des femmes dans l’histoire du rock’n’roll.
Après plus de 40 ans de carrière Kim sort en 2019 son tout premier album solo, ''No Home Record'', d’après le film du même nom de Chantal Akerman. Un album où elle flirte franchement avec des sons électros, des beats de hip-hop traînants, un rock plus brut et une noise grinçante. Un album qui livre toute l’inventivité d’une artiste qui sait se remettre en question, l’audace et la créativité en prime.
Féministe Kim s’exprime : " Culturellement, on ne permet pas aux femmes d’être aussi libres qu’elles le voudraient, car ce serait effrayant, celles qui essaient, on les fuit ou alors on les traite de folle. Les chanteuses qui y vont trop fort n’ont pas tendance à faire long feu, ce sont des saillies, des éclairs, des comètes, comme Janis Joplin ou Billie Holiday. Mais repousser ses limites implique aussi de laisser entrevoir des facettes moins désirables de soi. Au bout du compte, on attend d’une femme qu’elle porte le monde, pas qu’elle le détruise. "
D'ailleurs, saviez-vous que pour takemehome, le chorégraphe Dimitri Chamblas s'est associé à Kim Gordon?
