Deep are the woods
Eric Arnal Burtschy
Eric Arnal Burtschy suit un cursus universitaire à la Sorbonne en histoire, philosophie et géopolitique avant de s’orienter vers les arts vivants et visuels. Son travail aborde tant un questionnement sur l'humain que des perspectives plus abstraites liées à une recherche sur l'espace et le mouvement. Il crée ainsi un game art explorant les relations entre action collective et choix individuel. En 2012, désireux d’explorer une nouvelle relation au monde et toujours intéressé par les questions diplomatiques et politiques, il devient en parallèle officier de réserve d’Etat-major, poste pour lequel il est formé à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et à l’Ecole de guerre à Paris. Il devient également lauréat de la fondation Marcel Bleustein-Blanchet et artiste en résidence à L’L – Lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création à Bruxelles. Il achève en 2013 Bouncing Universe in a Bulk, diptyque sur l’Univers et les notions d’infini créé avec Lyllie Rouvière puis présente Ciguë, un solo créé avec Clara Furey sur le rapport à la liberté et à la solitude. Il a réalisé Deep are the Woods, forme d'écriture de la lumière, ainsi que sur We are the Wind, questionnement sur l'être ensemble à travers une recherche sur l'Univers. Il organise également Sweet and Wild, soirées de formes courtes mêlant performances et arts visuels à Paris et Berlin.
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Deep are the Woods propose une connexion à la nature et à l’univers à travers l’expérience d’un rapport physique à la lumière. Le mouvement de ses rayons donne corps au vide et l’habite d’une présence intangible. C’est une cathédrale sans murs dont on n’aurait gardé que la vibration intérieure, une invitation à prolonger par l’immatériel notre perception du monde.
Ecrire la lumière
A la jonction du spectacle vivant, du numérique et des arts visuels
Deep are the Woods est un spectacle immersif dont l‘interprète est la lumière. Cette dernière, rendue tangible par un fin brouillard, habite l’espace dans une idée de respiration et de vibration. Le spectateur est placé au centre du dispositif et se déplace librement. Il est fait appel autant à son imaginaire qu’à sa perception corporelle : la lumière a une matérialité, elle entoure et caresse, donnant l’impression de pouvoir la saisir et créant un espace de projection tant physique que mental.
La pièce part d’une relation avec la nature, comme un horizon rasant le sol ou des rayons de lumière passant à travers les feuilles dans la forêt mais ce qui m’intéresse est ce qu’il y a derrière la nature, ce qui se passe quand on va dans la forêt pendant la nuit, ce qui est derrière le ciel. Il y a l’idée de se retrouver avec soi-même et d’un lien à l’Univers.
Concernant le dispositif, c’est un peu la sensation que l’on peut retrouver chez les plasticiens Anthony McCall, James Thurell ou Etienne Rey mais une attention particulière est ici portée à l’écriture du mouvement, à la sensation du vivant et à l’écriture dramaturgique.
Cette pièce a ainsi pour particularité d’avoir tous les attributs d'un spectacle vivant (corps en mouvement, durée, dramaturgie, écriture de l’espace et des déplacements…) malgré le fait qu’elle repose sur une écriture de l’immatériel. Elle mêle le champ chorégraphique aux arts numériques et visuels tout en restant proche de l’écriture du vivant.
La lumière comme interprète
La lumière relève autant de l’intangible que du tangible, elle donne à voir mais est invisible par elle-même et n’apparaît que dans l’interaction avec un autre élément, ici le brouillard. Dans cette interaction, elle prend alors corps, le corps le plus rapide que nous connaissions, un corps immortel et infini. Ecrire la lumière, chorégraphier la lumière, c’est la possibilité d'écrire l'espace et de mettre en mouvement un corps immensément plus vaste que le sien mais dont les problématiques restent celles d’un corps en mouvement : quel mouvement, avec quelle intention, quelle dynamique, pour générer quelle composition d’ensemble ?
Il y a en effet une proximité avec le vivant dans ce projet qui est liée à une attention portée à la respiration de la lumière et à la manière dont elle habite l’espace. Pourtant, il ne faudrait pas voir dans cette proximité un parallèle avec ce que pourrait apporter une présence humaine mais plutôt la volonté de donner à ressentir, par la lumière, un univers immensément vaste et vibrant : que la lumière ait une présence qui lui donne la possibilité d’incarner l’immensité et l’intangibilité, une forme de vibration qui permette de générer du vivant.
Calendrier des dates
Dates | Ville | Salle |
2020 |
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14 > 21.03.2020 | Saint-Quentin-en Yvelines (Fr) | Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines |
2 > 7.03.2020 | Villeneuve d'Ascq (Fr) | La rose des Vents, Scène nationale de Villeneuve d'Ascq |
2019 |
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16 & 17.11.2019 | Bruxelles (Be) | KVS |
10 > 23.10.2019 | Daejeon (Kr) | Daejeon Art and Culture Foundation |
4 > 19.07.2019 | Avignon (Fr) | Ardenome, Festival d’Avignon |
11 > 17.03.2019 | Château-Thierry (Fr) | L’Echangeur, Centre de développement chorégraphique national |
15.02.2019 | Bruxelles (Be) | Atelier 210 |
2018 |
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27 > 30.11.2018 | Namur (Be) | Turbulences, Théâtre de Namur |
18 & 19.11.2018 | Gand (Be) | C-Mine |
16 & 17.09.2018 | Genève (Ch) | La Bâtie |
3 > 9.05.2018 | Anvers (Be) | CultuurCentrum Berchem |
4 > 6.04.2018 | Orléans (Fr) | Scène nationale d’Orléans |
2017 |
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9 > 17.12.2017 | Roubaix (Fr) | Le Gymnase, Centre de développement chorégraphique national |
19 > 21.11.2017 | Hasselt (Be) | Cultuur Centrum Hasselt |
17.11.2017 | Liège (Be) | Université de Liège / Théâtre de Liège |
28 & 29.10.2017 | Oostende (Be) | De Grote Post |
18 > 20.03.2017 | Turnhout (Be) | StormOpKomst |
24 .02 > 4.03.2020 | Leuven (Be) | Stuk, Artefact Festival |
31.01 >4.02.2017 | Le Havre (Fr) | Festival Pharenheit, Centre chorégraphique national du Havre |
2016 |
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14.10 > 5.11.2016 | Bruxelles (Be) | Les Halles de Schaerbeek |
29.09 > 2.10.2016 | Marseille (Fr) | actOral, FRAC PACA – Regional Fundation for Contemporary Art |
18 > 21.03.2016 | Vanves (Fr) | Artdanthé, Théâtre de Vanves |
7.01.2016 | MAC Créteil | Nemo – International Biennial of Digital Arts |
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Conception et écriture : Eric Arnal-Burtschy
Direction technique : Benoît Simon
Création sonore : Gérôme Nox
Production : BC Pertendo
Coproduction : ARCADI | L'L (Bruxelles) | Les Halles de Schaerbeek – accélérateur européen (Bruxelles) | Théâtre de Vanves | actOral (Marseille) & L'L fondation (Bruxelles)
Avec le soutien de : NEMO – Biennale des arts numériques | FRAC Provence Alpes Côte d’Azur (Marseille) | Le Merlan, scène nationale (Marseille) | CDC L’Atelier de Paris – Carolyn Carlson (Paris) | Le château éphémère (Carrières-sous-Poissy) | Centre Culturel Wolubilis (Bruxelles)
Accompagnement artistique : L'L (Bruxelles)