Et la terre se transmet comme la langue
F.Tortiller / E.Sanbar
Grande voix de la Palestine, Mahmoud Darwich se disait « poète troyen », requis de retrouver l’épopée perdue d’une cité vaincue. Il lui fallait composer, faire ressurgir des flots du temps, l’Odyssée d’une perte et le récit d’un retour au port, le jour où les « Troyens », les siens cette fois, transformés, riches de la force, de la sagesse et de la capacité du chant, rentreraient au terme de leur long voyage forcé. Et la terre comme la langue est cette Odyssée, le chant retrouvé de ceux qui, dans la perte, acquirent la force des dépassements.
Ami et traducteur de Mahmoud Darwich, Elias Sanbar porte avec le compositeur et vibraphoniste Franck Tortiller un hommage au poète qui prend la forme d’une sorte d’oratorio jazz pour récitants et petit orchestre. Lyrique, contrastée, jouant d’aspérités, la musique évolue entre moments écrits et moments improvisés, dans une scansion aussi libre et fougueuse que le chant de l’aède.
Distributions : Poème – Mahmoud Darwich | Dominique Devals – soprano | Elias Sanbar – lecteur | Franck Tortiller – vibraphone, composition | Yves Torchinsky – contrebasse | Misja Fitzgerald Michel – guitare | Patrice Héral – percussions et voix | Joël Chausse – trompette, bugle | Maxime Berton – saxophones, flûte
Production déléguée : Le Volcan, Scène nationale du Havre, Musiques à ciel ouvert