‘‘ Bless the Sound that Saved a Witch like me’’

Je veux partager un cri,
avec vous
Un son sans limite
Un bruit sourd et le silence qui s’en suit
Je veux vous inviter dans ce voyage inconnu,
sans direction ni dénouement
Je veux partager un souffle
Une inspiration par laquelle j’existe
Par laquelle nous existons
Comme la salive qui découle de nos ancêtres
Comme le fil du temps qui en est le seul geste Perdu dans l’abîme.

Benjamin Kahn poursuit sa quête de sens dans ce solo performé par l’incandescente Sati Veyrunes. A travers un voyage physique puissant et un paysage sonore vibrant, la danseuse fait entendre une multitude de cris : intime, collectif, social, écologique, féministe…comme autant d’expressions audibles, instantanées, pour exprimer la joie, le désespoir, la folie, l’effroi. Et le silence, aussi, dont le chorégraphe creuse toutes les aspérités et la matérialité en modelant son corps qui glisse d’un état à l’autre, entre transe et résistance, entre extase et délivrance, entre abandon et explosion. En alternant des ruptures brutes ou douces, en prenant le temps d’une pause salutaire pour faire face aux prévisions pessimistes de l’avenir du monde, Sati Veyrunes porte en elle cette puissance de vie, de dire, de se révolter qui donne aux propos de Benjamin Kahn sa force et sa portée.

"Bless the Sound that Saved a Witch like me" est le deuxième volet d'une trilogie de portraits, composée de "Sorry, But I Feel Slightly Dissidentified...", un solo pour Cherish Menzo (2019) et The Blue Hour un solo pour Théo Acremanne (2023).   

Ce spectacle est co-présenté avec le Kaaitheater dans le cadre du festival It Takes A City