MON PERE DISAIT
Amandine Laval
Au fond d’un plateau presque nu, une femme assise et concentrée patiente. s’apprête. Derrière elle, au lointain, trône une longue table, richement ornée, magnifiquement dressée. L’ambiance est festive, la femme n’a pas besoin de l’être. La réception risque d’être spectaculaire, la femme n’a pas besoin de l’être. Soudain, elle se dresse – et avec la précision et la régularité d’un métronome – rejoue l’album de son existence. Au fil des souvenirs invoqués, elle parvient à se réapproprier son histoire. Peu à peu, elle (re)devient « sujet » de son récit et apprend à se passer de toute validation extérieure.